Nouvelle édition pour le 75e anniversaire de sa première publication.
Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu'en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent clandestinement dans « l'Annexe» de l'immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés, vraisemblablement sur dénonciation.
Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en 1945, peu après sa soeur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l'un des plus émouvants sur la vie quotidienne d'une famille juive sous le joug nazi.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Primo Levi, vingt-quatre ans, juif, lutte auxcôtés des maquisards antifascistes du Piémont. Capturé en 1943, il se retrouvepeu après à Auschwitz, où il demeurera plus d’un an avant d’être libéré par l’arméerusse en janvier 1945.Au camp, il observe tout. Il se souviendra de tout, racontera tout : la promiscuitédes blocks-dortoirs, les camarades qu’on y découvre à l’aube, morts de froid et defaim ; les humiliations et le travail quotidiens, sous les coups de trique des kapos ;les « sélections » périodiques où l’on sépare les malades des bien-portants pourles envoyer à la mort ; les pendaisons pour l’exemple ; les trains, bourrés de juifset de tziganes, qu’on dirige dès leur arrivée vers les crématoires…Et pourtant, dans ce récit, la dignité la plus impressionnante ; aucune haine, aucunexcès, aucune exploitation des souffrances personnelles, mais une réflexionmorale sur la douleur, sublimée en une vision de la vie.
Paru en 1946, Si c’est un homme est considéré comme un des livres les plusimportants du XXe siècle.
Parce qu’il est familier des grands textes philosophiques, Raphael Enthoven résoud avec une talentueuse sobriété la difficile équation que pose le texte de Primo Levi : comment nommer l’innommable ?
Remerciements à Benoît Peeters, écrivain, pour sa lecture de l’interview de Primo Levi par Philippe Roth.
Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Durée : 07H35
© Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 1996 © et (P) Audiolib, 2015
Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. À treize ans, dans un dîner, elle rencontre G., un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses oeillades énamourées et l'attention qu'il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin « impérieux » de la revoir. Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l'aime et ne lui fera aucun mal. Alors qu'elle vient d'avoir quatorze ans, V. s'offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque. Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables. Derrière les apparences flatteuses de l'homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire. V. tente de s'arracher à l'emprise qu'il exerce sur elle, tandis qu'il s'apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l'écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.
« Depuis tant d'années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu'au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l'enfermer dans un livre », écrit-elle en préambule de ce récit libérateur.
Plus de trente ans après les faits, Vanessa Springora livre ce texte fulgurant, d'une sidérante lucidité, écrit dans une langue remarquable. Elle y dépeint un processus de manipulation psychique implacable et l'ambiguïté effrayante dans laquelle est placée la victime consentante, amoureuse. Mais au-delà de son histoire individuelle, elle questionne aussi les dérives d'une époque, et la complaisance d'un milieu aveuglé par le talent et la célébrité.
" La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu'en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l'impression d'un monde en train de s'écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place. J'ai décidé de partir dans une ville française où je n'ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail... J'ai loué une chambre meublée.
Je ne suis revenue chez moi que deux fois, en coup de vent : j'avais trop à faire là-bas. J'ai conservé mon identité, mon nom, mes papiers, et je me suis inscrite au chômage avec un baccalauréat pour seul bagage. Je suis devenue blonde. Je n'ai plus quitté mes lunettes. Je n'ai touché aucune allocation. Il était convenu que je m'arrêterais le jour où ma recherche aboutirait, c'est-à-dire celui où je décrocherais un CDI. Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009.
J'ai gardé ma chambre meublée. J'y suis retournée cet hiver écrire ce livre. "
Florence Aubenas
Depuis Les Cercueils de zinc et La Supplication, Svetlana Alexievitch est la seule à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'urss, la seule à écrire la petite histoire d'une grande utopie. Mais elle est avant tout un écrivain, un grand écrivain. Pour ce magnifique requiem, elle invente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.
Que s'est-il passé dans la vie de William Shakespeare entre 1585 et 1592, de ses vingt et un à vingt-huit ans ? Personne ne le sait. Ce sont ces « années perdues » que Stéphanie Hochet se plaît ici à imaginer.
William, marié prématurément et père de trois enfants, étouffe dans le carcan familial. Il ne rêve que d'une chose : devenir acteur. Il se joint alors aux Comédiens de la Reine qui cherchent un remplaçant. Dans une Angleterre où sévit la peste, son sort bascule et sa vocation de dramaturge s'affirme. Ses rencontres avec le ténébreux Richard Burbage, qui lui inspirera le personnage de Richard III, et le fascinant Marlowe seront décisives. Elles dicteront son destin.
Avec un art subtil du portrait, l'autrice évoque aussi en écho les thématiques et les passages de sa propre vie qui justifient son a ttachement à la figure de Shakespeare : l'androgynie, l'emprise des aînés, le désir de fuite, l'idée du suicide... À travers cette forme inédite et moderne du roman d'apprentissage, Stéphanie Hochet confirme tout son talent de conteuse.
Écrit par l'auteur de la biographie autorisée de Steve Jobs, voici le récit intime de l'innovateur le plus fascinant et le plus controversé de la planète. Visionnaire défiant toutes les règles, Elon Musk est l'homme qui a fait entrer le monde dans l'ère des voitures électriques, de l'exploration spatiale privée et de l'intelligence artificielle.
Ah, au fait : il a aussi racheté Twitter.
Durant son enfance en Afrique du Sud, Elon Musk est la cible des violences de ses camarades. Un jour, une bande le pousse du haut d'une volée de marches et le roue de coups, réduisant son visage à une masse de chair boursouflée. Il passe une semaine à l'hôpital. Mais les blessures physiques sont peu de choses face aux balafres émotionnelles que lui inflige son père, ingénieur véreux et rêveur charismatique. À son retour, ce dernier le traite d'idiot et de bon à rien.
L'ombre portée de son père pèsera longtemps sur lui. Musk est devenu un homme-enfant coriace mais vulnérable doté d'une tolérance anormalement élevée au risque, d'un goût brûlant pour le scandale, d'un instinct messianique grandiose et d'une ardeur impitoyable quand elle n'est pas funeste.
Début 2022 - à la suite d'une année marquée par le lancement de 31 satellites par SpaceX, la vente d'un million de Tesla et sa consécration en tant qu'homme le plus riche de la planète -, Musk déplore sa tendance à semer la zizanie. Dans le même temps, il achète des parts de Twitter en secret et devient le propriétaire du terrain de jeu le plus convoité du monde - sa revanche contre les violences subies à l'école.
Pendant deux ans, Isaacson a marché dans les pas de Musk, suivi ses réunions, parcouru ses usines avec lui ; il l'a interviewé pendant des heures, ainsi que sa famille, ses amis, ses collègues et ses adversaires. En résulte un ouvrage révélateur, émaillé de récits fabuleux où alternent cataclysmes et triomphes, et qui pose la question suivante : les démons qui aiguillonnent Musk sont-ils aussi le moteur du progrès ?
Depuis Les Fourmis : 30 romans, 30 ans, 30 traductions, 30 millions de lecteurs...
Bernard Werber, c'est une vie à part et une oeuvre mondialement reconnue où se croisent des anges, des dieux, des chats, des templiers, des fourmis et des abeilles..., où la science nous initie au « savoir relatif et absolu » du professeur Wells.
Sous la forme de 22 chapitres correspondants aux 22 arcanes d'un jeu de tarot, Bernard Werber nous révèle dans ce livre les secrets de ses romans, les surprenantes aventures et expériences qui les inspirent, comme la pratique du rêve lucide et l'hypnose régressive. Entre art du suspense et puissance de l'imaginaire, c'est un véritable atelier d'écriture dont il ouvre les portes pour la première fois.
Intime et captivant, Mémoires d'une fourmi nous renvoie aux mystères de nos propres vies.
" Un merveilleux récit de vie." Lire-Magazine Littéraire
Nouvelle édition réactualisée (dans sa partie « guide pratique ») et préfacée par Matthieu Ricard de ce texte fondateur à bien des égards de la nouvelle pensée écologique, sobre et respectueuse de la planète tout en étant accueillante et conviviale avec l'ensemble du vivant, humain et non-humain.
« C'est une petite fille, à la sortie d'un concert, qui m'a donné l'élan qui me manquait. Elle m'a demandé, simplement : La musique, ça sert à quoi ? J'ai été, un court instant, aussi déconcertée que ses parents. Oui, pour quoi faire la musique ? Et pour quoi faire tous ces musiciens grâce auxquels nous continuons à entendre un son qui traverse les siècles ? Tous ces artistes qui ne produisent ni ne fabriquent rien dans un monde pourtant dévolu à la matière, à la technique, un monde où, justement, la parole ni le dialogue ne sont plus vraiment le diapason de nos échanges. De là, ce livre, et l'idée que porte son titre Renaître. Ce n'est encore pas assez d'être né : il importe de se remettre au monde, et de l'aimer. » Hélène Grimaud
Reçue première à l'unanimité à l'âge de treize ans au conservatoire de Paris, grand prix de l'Académie du disque à quinze ans, la pianiste Hélène Grimaud mène une carrière internationale qui fait d'elle une ambassadrice de la musique acclamée à travers le monde. Passionnée par l'éthologie, elle ne cesse d'oeuvrer, en parallèle, au service des espèces menacées. Dans ce livre écrit avec une sincérité rare, elle revient, au gré de ses entretiens avec l'écrivain Stéphane Barsacq, son ami de toujours, sur ses engagements. Renaître est une invitation à ouvrir les yeux sur ce qui nous environne et à le voir comme pour la première fois.
"Il y a encore tant de choses que j'ignore au sujet de l'Amérique, de la vie, et de ce que l'avenir nous réserve. Mais je sais qui je suis. Mon père, Fraser, m'a appris à travailler dur, à rire souvent et à tenir parole. Ma mère, Marian, à penser par moi-même et à faire entendre ma voix. Tous les deux ensemble, dans notre petit appartement du quartier du South Side de Chicago, ils m'ont aidée à saisir ce qui faisait la valeur de notre histoire, de mon histoire, et plus largement de l'histoire de notre pays. Même quand elle est loin d'être belle et parfaite. Même quand la réalité se rappelle à vous plus que vous ne l'auriez souhaité. Votre histoire vous appartient, et elle vous appartiendra toujours. À vous de vous en emparer."
Michelle Obama
Dans le premier volume de ses mémoires présidentiels, Barack Obama raconte l'histoire passionnante de son improbable odyssée, celle d'un jeune homme en quête d'identité devenu dirigeant du monde libre, retraçant de manière personnelle son éducation politique et les moments emblématiques du premier mandat de sa présidence - une période de transformations et de bouleversements profonds.
Barack Obama nous invite à le suivre dans un incroyable voyage, de ses premiers pas sur la scène politique à sa victoire décisive aux primaires de l'Iowa, et jusqu'à la soirée historique du 4 novembre 2008, lorsqu'il fut élu 44e président des États-Unis, devenant ainsi le premier Afro-Américain à accéder à la fonction suprême.
En revenant sur les grandes heures de sa présidence, il nous offre un point de vue unique sur l'exercice du pouvoir présidentiel, ainsi qu'un témoignage singulier sur les ressorts de la politique intérieure et de la diplomatie internationale. Il nous entraîne dans les coulisses de la Maison-Blanche, du Bureau ovale à la salle de crise, et aux quatre coins du monde, de Moscou à Pékin en passant par Le Caire. Il nous confie les réflexions qui l'ont occupé à certains moments cruciaux - la constitution de son gouvernement, la crise financière mondiale, le bras de fer avec Vladimir Poutine, la réforme du système de santé, les différends sur la stratégie militaire des États-Unis en Afghanistan, la réforme de Wall Street, le désastre provoqué par l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, et enfin l'opération commando qui a conduit à la mort d'Oussama Ben Laden.
Une terre promise est aussi un récit introspectif - l'histoire du pari qu'un homme a lancé à l'Histoire, d'un militant associatif dont la foi a été mise à l'épreuve sur la scène internationale. Barack Obama parle sans détour du défi colossal qu'il lui a fallu relever : être le premier candidat afro-américain à la présidence, incarner "l'espoir et le changement" aux yeux de toute une génération galvanisée par la promesse du renouveau, et devoir à chaque instant prendre des décisions d'une gravité exceptionnelle. Il évoque la façon dont sa vie à la Maison-Blanche a pu affecter sa femme et ses filles, et parle sans fard des moments où il s'est retrouvé en proie au doute et à la déception - sans pour autant renoncer à croire qu'en Amérique le progrès est toujours possible.
Ce livre puissant et magnifiquement écrit est l'expression de la conviction profonde de Barack Obama : la démocratie n'est pas un don du ciel, mais un édifice fondé sur l'empathie et la compréhension mutuelle que nous bâtissons ensemble, jour après jour.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Demarty, Charles Recoursé et Nicolas Richard
De passage à Bordeaux, la ville où elle est née et où grandir a voulu dire s'émanciper, la ville dont l'opulence bourgeoise et l'arrogante amnésie lui restent comme un caillou dans la chaussure, Anne-Marie Garat se rend avec un sien cousin bordelais au musée d'Aquitaine où, ensemble, ils découvrent l'exposition consacrée à la traite négrière. Et tombent en arrêt devant certain cartel, au langage pour le moins javellisé. Humeur noire revient sur la colère qui jaillit face à la malpropreté des mots. En décortiquant avec humour et lucidité sa propre obsession d'écrivaine, Anne-Marie Garat signe un livre étonnamment personnel (et étonnamment réjouissant), sur les traces d'une histoire collective et d'une mémoire intime (trop) longtemps laissée(s) tranquille(s).
Intranquille, vivant, pétillant, virtuose, un emportement qui cristallise combien tout est lié, combien tout est important.
Vera a vingt-six ans lorsque sa mère, Anna Politkovskaïa, est assassinée en bas de chez elle en plein centre de Moscou. Journaliste à Novaïa Gazeta, l'un des principaux quotidiens d'opposition, Anna avait toujours dérangé les autorités russes. Elle écrivait la vérité sans fard ni faux-semblants, sur les soldats, les mafieux, les civils broyés par le conflit en Tchétchénie et l'omerta généralisée.
Seize ans plus tard, au début de la guerre en Ukraine et alors qu'elle a embrassé la passion maternelle du journalisme, Vera doit quitter la Russie sous la menace. Elle décide d'écrire pour sa fille, qui n'a pu connaître de sa grand-mère que la réputation d'une femme devenue un symbole de liberté d'expression.
Témoignage à la fois intime et politique, Une mère retrace une quête de vérité léguée d'une génération à l'autre dans la Russie de Poutine. Il nous rapporte un combat, celui d'une lignée de journalistes croyant à la nécessité d'une presse libre, voulant transmettre ce message au monde entier : ayez le courage d'appeler les choses par leur nom.
Vera Politkovskaïa (1980) est journaliste et autrice pour la télévision. Elle a vécu à Moscou jusqu'au début du conflit russo-ukrainien, avant de fuir le pays avec sa famille.
Sara Giudice (1986) est journaliste et envoyée spéciale pour la chaîne italienne La7, lauréate en 2020 du prix Marco Luchetta.
Traduit de l'italien par Marc Lesage
« Je ne lui ai pas dit au revoir ». Ces simples mots restent comme une cicatrice indélébile pour Alice Mendelson, qui voit son père partir pour Drancy, le 17 septembre 1941. Elle a alors 16 ans.
À l'aube de ses 98 ans, accompagnée de son ami l'historien Laurent Joly, Alice nous confie le récit de sa vie durant la Seconde Guerre mondiale en France, ce pays qui l'a vu naître et qu'elle aime tant, sa « terre promise », où ses parents, d'origines polonaises, l'ont élevée.
Alice grandit dans le 18ème arrondissement de Paris. Dans le salon de coiffure de ses parents ou le soir à la maison, elle les écoute refaire le monde avec leurs amis. Ils sont communistes, cultivés, mélomanes.
Lorsque la guerre éclate, alors que la famille s'accroche à son quotidien, leur voisin coiffeur et concurrent les dénonce au commissariat général aux Questions juives.
Le père d'Alice est déporté. Le salon de coiffure leur est confisqué. Alice et sa mère échappent de peu à la rafle du Vel d'Hiv, aidées par des voisines. Commence alors un long chemin semé d'embûches et de périls, mais aussi d'espoirs : passée en zone sud, Alice s'engage dans la Résistance.
Après la Libération, sa mère, durement éprouvée par deux années de vie traquée, doit se battre pour obtenir justice et réparation.
Alice deviendra une merveilleuse enseignante, mais aussi une conteuse et une poétesse.
Aujourd'hui, portée par le désir impérieux de transmettre, avec son écriture gracieuse et libre, Alice Mendelson nous livre un témoignage essentiel sur la vie des Juifs sous l'Occupation.
En octobre 2021, Thomas Pesquet va rentrer d'une mission de six mois à bord de l'ISS. Une nouvelle mission, sa deuxième dans la station spatiale dans laquelle il aura déjà passé une année entière de sa vie à survoler la Terre à la vitesse de 21 000 km/ heure. Un privilège rare pour un terrien !
Un rêve certes, mais pour lequel Thomas a travaillé toute sa vie avec acharnement. Dans ce livre, on découvre le parcours méconnu de ce jeune prodige qui avant d'intégrer le programme spatial a été sélectionné parmi plus de... 8000 candidats ! Il est vrai que ce surdoué avait le profil parfait : ingénieur au CNES, pilote d'avion et instructeur, ultra sportif passionné par les arts martiaux et parlant couramment pas moins de six langues dont le chinois et le russe !
Un parcours, une vie de travail et de passion qui a fait de Thomas Pesquet le plus jeune astronaute européen et le premier français commandant de l'ISS.
"Moi-même je le raconte, je le vois, et je me dis c'est pas possible d'avoir survécu..."
Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 à Avignon avec son père, son petit-frère de douze ans et son neveu, Ginette Kolinka est déportée à Auschwitz-Birkenau : elle sera seule à en revenir, après avoir été transférée à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt. Dans ce convoi du printemps 1944 se trouvaient deux jeunes filles dont elle devint amie, plus tard : Simone Veil et Marceline Rosenberg, pas encore Loridan - Ivens.
Aujourd'hui, à son tour, Ginette Kolinka raconte ce qu'elle a vu et connu dans les camps d'extermination. Ce à quoi elle a survécu. Les coups, la faim, le froid. La haine. Les mots. Le corps et la nudité. Les toilettes de ciment et de terre battue. La cruauté. Parfois, la fraternité. La robe que lui offrit Simone et qui la sauva. Que tous, nous sachions, non pas tout de ce qui fut à Birkenau, mais assez pour ne jamais oublier ; pour ne pas cesser d'y croire, même si Ginette Kolinka, à presque 94 ans, raconte en fermant les yeux et se demande encore et encore comment elle a pu survivre à "ça"...
Loin des idées reçues et des poncifs sur Flaubert, Régis Jauffret nous invite à découvrir sa vie et son oeuvre et des aspects méconnus de sa personnalité : l'homme tonitruant et hâbleur qui se cachait derrière un des écrivains incontournables des lettres françaises."Depuis longtemps la postérité s'est chargée de peinturlurer Flaubert. Il est admis aujourd'hui qu'il mena toujours une vie d'ermite dans sa maison isolée de Croisset, que son père l'écrasait de sa personnalité, que sa mère était possessive jusqu'à l'empêcher de se marier, de fonder une famille, bref, de quitter le nid. Nous verrons dans cet ouvrage à quel point ces poncifs sont controuvés. En outre, je me permets à plusieurs reprises d'évoquer le Flaubert tonitruant, hâbleur et par certains aspects assez grotesque qu'évoquent à l'occasion ses contemporains. Ce n'est certes pas pour l'accabler, au contraire cette facette de sa personnalité me semble presque attendrissante et fait de lui un commensale des pantins que nous sommes. Et puis, que voulez-vous, j'ai toujours préféré les humains aux dieux.
Si je fus humble dans ma tâche - sans humilité, la littérature se fane au fur et à mesure de son apparition sur le papier, l'écran, le papyrus - je n'ai pas hésité à faire preuve d'une grande familiarité envers le maître. J'ai passé près de cinq années en sa compagnie, il est devenu pour moi une sorte de camarade d'outre-tombe. Un ami que j'ai pris souvent dans mes bras, malgré son corps fumeux de fantôme et avec lequel je me suis régulièrement disputé jusqu'à la fâcherie. Néanmoins, je n'ai jamais poussé le ridicule jusqu'à me prendre pour lui car je suis assez occupé à me croire vaniteusement moi-même et à finir mon oeuvre à laquelle je tiens davantage qu'à celle de notre Gustave. Je devrais m'abstenir de proférer pareil blasphème. À force de sincérité les romanciers se montrent mufles."
Traduit de l'anglais par Nathalie Bru et Santiago Artozqui
C'est l'une des images les plus marquantes du XXe siècle : deux jeunes garçons, deux princes, marchant derrière le cercueil de leur mère sous les regards éplorés - et horrifiés - du monde entier. Alors que Diana, princesse de Galles, rejoignait sa dernière demeure, des milliards de personnes se demandaient à quoi pouvaient bien penser les princes à cet instant, ce qu'ils ressentaient - et quelle tournure allait prendre leur vie désormais.
Pour Harry, voici enfin venu le moment de raconter son histoire.
Avant de perdre sa mère, le prince Harry, douze ans, était un enfant insouciant, un Suppléant rieur au côté d'un Héritier plus réservé. Le deuil a tout changé : difficultés à l'école, difficultés à gérer sa colère, à supporter la solitude - et, parce qu'il tenait la presse pour responsable de la mort de sa mère, difficultés à accepter que sa vie se déroule sous les feux des projecteurs.
À vingt et un ans, il rejoint l'armée britannique. La discipline lui donne un cadre, et deux déploiements en opération extérieure font de lui un héros dans son pays. Bientôt pourtant, il se sent plus perdu que jamais, victime de stress post-traumatique et d'attaques de panique qui le paralysent. Par-dessus tout, il attend toujours le grand amour.
Puis il rencontre Meghan. Le monde s'est passionné pour leur histoire d'amour digne d'Hollywood ; il s'est réjoui lors de leur mariage de conte de fées. Mais dès le début, Harry et Meghan sont harcelés par la presse, contraints de faire face, vague après vague, aux abus, au racisme et aux mensonges. Témoin des souffrances de sa femme, conscient du danger pour leur sécurité et leur santé mentale, Harry n'a pas trouvé meilleur moyen d'empêcher l'histoire de se répéter qu'en fuyant son pays natal. À travers les siècles, rares sont ceux qui ont osé quitter la famille royale. La dernière à avoir essayé, à vrai dire, fut sa mère...
Pour la première fois, le prince Harry raconte sa propre histoire. D'une honnêteté brute et sans fard, Le Suppléant est un livre qui fera date, plein de perspicacité, de révélations, d'interrogations sur soi et de leçons durement apprises sur le pouvoir éternel de l'amour face au chagrin.
Le prince Harry, duc de Sussex, est mari, père, acteur dans l'humanitaire et vétéran de guerre. Il milite pour l'écologie et s'engage pour la sensibilisation au bien-être mental. Il vit à Santa Barbara, en Californie, avec sa famille et leurs trois chiens.
Francis Hallé est un botaniste mondialement connu pour ses travaux sur les arbres et les plantes. Mais quel est son parcours ? Qui est cet homme dont le dernier rêve est de recréer en Europe de l'Ouest une forêt vierge ? A travers de nombreux entretiens, cet ouvrage retrace les étapes d'une vie menée tambour battant.
« Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d'autres ». Telle a été l'espérance formulée par Fanny quelques heures avant son assassinat dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau. Aujourd'hui, sa jeune soeur Esther tient sa promesse.
Dans les années 1930, sa famille fuyant l'antisémitisme polonais, migre vers la France et s'installe passage Ronce, quartier de Belleville. C'est là qu'Esther grandit avec ses cinq frères et sa soeur, dans ce quartier populaire, avec ses marchés, ses rues poussiéreuses, ses échoppes de cordonniers et de tailleurs. Une existence modeste mais heureuse qui bascule en mai 1940. Il y a d'abord l'arrestation de son frère Marcel puis celle de Samuel, envoyé à Drancy. La rafle du Vel d'Hiv les 16 et 17 juillet 1942 est un coup de hache. Esther ne reverra jamais ses parents. Elle se réfugie chez une gardienne, réussit à gagner la zone libre, revient à Paris où elle est finalement arrêtée lors d'un contrôle d'identité puis internée au camp de Drancy. Birkenau : Esther est rasée, tatouée, on lui assigne une baraque, un kommando. L'enfer commence : le travail forcé, le froid, la promiscuité, les coups, la maladie, la faim. Et la mort, partout.
Soixante-quinze ans après la libération des camps, Esther continue de faire vivre la mémoire des siens et d'honorer la promesse faite à sa soeur. La Petite fille du passage ronce est ce récit, mais aussi un projet historique et littéraire différent. Avec la complicité d'Isabelle Ernot, il s'ouvre comme un diptyque : le témoignage est suivi par un dialogue avec les disparus, par des lettres, à sa soeur Fanny et à sa mère Gela, ou encore lors d'une déambulation sur son chemin d'écolière entre Ménilmontant et Belleville. Le récit revient sans cesse vers ce passage Ronce, disparu, qui n'existe plus qu'ici : en cette stèle de mots, vivace et émouvante.
" Ce que le genre biographique peut produire de meilleur. Un roman à part entière. "Imre Kertész, Prix Nobel de littératureKafka demeure aux yeux de beaucoup un visage amaigri au regard enflammé, une vague silhouette qui rôde à l'ombre de son oeuvre, ou le nom d'une angoisse. On oublie quelquefois qu'il fut avant tout écrivain, et l'on ignore presque qu'il fut aussi un homme.
La monumentale trilogie biographique de Reiner Stach accomplit le prodige de ramener Kafka à la vie, de restituer l'effervescence intellectuelle de la Mitteleuropa à la charnière des xixe et xxe siècles.
Avec vigilance et rigueur, elle redonne corps et dimensions à une existence qui a, comme les textes, trop donné lieu à la spéculation. Ce premier tome couvre les années 1910-1915. Des années où Kafka écrit tour à tour
Le Verdict,
La Métamorphose,
Le Disparu (Amérique) et
Le Procès, et où sont posés, coup sur coup, des jalons décisifs pour la suite de son parcours : lourdes responsabilités professionnelles, redécouverte du judaïsme, premières publications, catastrophe de la Grande Guerre, et surtout rencontre, correspondance, fiançailles et rupture avec Felice Bauer.
Un ouvrage fascinant, à la fois récit d'une vie, livre d'histoire et essai critique, mené avec un rythme et une sensibilité de romancier.
A N G O U L Ê M E
B R I A L Y
C R I T I Q U E S
D E W A E R E
É V O L U T I O N
F A I T S
G E N R E
H O U L G A T E
I N C L I N A T I O N
J E A N N E
K A R I N A
L I S T E
M A R L E N E
N O T R E P E T I T M O N D E T E L Q U ' I L V A
O R T F
P R É S I D E N T S
Q U E S T I O N N A I R E D E P R O U S T
R W A N D A
S O M M E I L
T O U R M E N T S
U N E N O S T A L G I E
V I S U E L L E
W I K I P É D I A
F A C T E U R S X
Y I N E T Y A N G
Z O Z O T E R
Dominique Besnehard, d'abord directeur de casting, a été l'agent artistique de nombreuses vedettes avec qui il s'est lié d'amitié, avant de se tourner vers la production. La série Dix pour cent, au succès mondial, s'inspire de son parcours.
Dans ce dictionnaire, il revient sans langue de bois et avec humour sur sa carrière, ses secrets de tournage, ses passions et ses coups de gueule, ses amitiés comme ses inimitiés. Il brosse les portraits tout à la fois tendres, drôles et féroces des stars qu'il a accompagnées au cours de sa carrière, comme Jeanne Moreau, Marlene Dietrich, Jean-Claude Brialy, Nathalie Baye ou Béatrice Dalle...
« Le jour J arrive. Celui où l'on doit me signifier si je suis autiste, porteur du syndrome d'Asperger, ou pas. Ce 22 juin 2015 dont je me souviendrai toute ma vie. J'ai seize ans. »
Malgré tous ses efforts pour s'adapter, Paul comprend en grandissant qu'il n'est pas comme les autres. Alors, quand le diagnostic tombe, il est soulagé. Il peut enfin mettre un mot sur sa différence.
Ces résultats marquent le début d'une longue bataille. Celle de l'acceptation de soi, d'abord, puis celle de la norme, de la société qui le range dans la case « handicapé ». Car être autiste Asperger ne rime pas seulement chez lui avec une mémoire extraordinaire et une passion pour les listes. Cela va de pair avec une hypersensibilité sensorielle et une souffrance psychologique.
Avec une lucidité et une sincérité désarmantes, Paul nous ouvre les portes de son monde et nous dévoile ce que c'est qu'être autiste Asperger, avec ses affres et ses joies.
À propos de l'auteur
Âgé de vingt-trois ans, Paul El Kharrat s'est fait connaître du grand public grâce àson parcours exceptionnel dans l'émission Les Douze Coups de midi. De cette expérience, il a tiré son autobiographie à succès Ma 153e victoire. Passionné de culture générale et d'histoire, il est également l'auteur de Crimes et mystèresde Paris.