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Philippe Pujol
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" Ces gamins portent en eux tant de faiblesse, donnent tellement prise à tous les asservissements que personne ne se prive de les assujettir, et particulièrement dans le monde dur des trafics où chacun exploite la misère de l'autre, jusqu'à en oublier qu'au départ tous étaient des enfants. "
Après avoir raconté dans
La Fabrique du Monstre dix ans en immersion dans les quartiers nord et décortiqué la dislocation du système politico-mafieux dans
La Chute du Monstre, Philippe Pujol revient au terrain et clôt sa trilogie marseillaise. Dans un livre édifiant et sensible, à hauteur d'enfants, il décrit toutes ces vies brisées et vulnérables. Des minots, des
cramés comme ils s'appellent entre eux, guetteurs, prostituées, une main-d'oeuvre exploitée et plongée dans la violence et la misère. Il raconte, au travers d'une galerie de personnages, les destins brûlés vifs de gosses qu'il connaît bien pour les suivre depuis longtemps. Tous minots, tous cramés de l'intérieur. Tous, malgré eux,
enfants du Monstre. -
La chute du monstre ; Marseille année zéro
Philippe Pujol
- Seuil
- Documents (H.C)
- 7 Novembre 2019
- 9782021428209
C'est l'histoire d'une ville qui s'effondre. Et d'un maire qui vacille. Ou l'inverse. Depuis l'effondrement, le 5 novembre 2018, de deux immeubles, rue d'Aubagne dans le quartier de Noailles à Marseille, près du Vieux-Port, et la mort de huit habitants, la gestion de Jean-Claude Gaudin est pointée du doigt de toutes parts. A la veille d'élections municipales qui marqueront la fin de vingt-trois ans de règne sans partage, la valse des prétendants prend les allures d'un fascinant jeu de massacre, où les marionnettes préfigurent la partition électorale à venir.
Dans une ville qui se paupérise plus qu'elle ne se gentrifie, les réseaux d'influences se pilotent depuis les quartiers riches. De cet effondrement annoncé beaucoup espèrent alors émerger pour gouverner la ville. Mais rien ne pousse sur un tas de gravats. Sinon de l'herbe folle.
Entre l'enquête de terrain et le réquisitoire implacable, L'effondrement du Monstre dénonce le système d'une ville gangrénée par la corruption et l'incompétence.
Prix Albert-Londres en 2014 pour ses articles 'Quartiers shit' parus dans La Marseillaise, Philippe Pujol, quarante-quatre ans, a signé en 2016 La Fabrique du Monstre aux éditions Les Arènes (Points 2016), succès critique et public.
La qualité de ses enquêtes sur le terrain fruit de longues immersions l'ont imposé comme l'un des voix les plus passionnantes du reportage.
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Corse, 1850. Deux frères de l'Alta Rocca - région montagneuse du sud de l'île - se voient forcés de fuir leur village. Derniers hommes de la lignée des Manghjà Orso, ils sont traqués pour cela. Orso prend le maquis, et n'aura de cesse de restaurer son nom, mais il lui faudra d'abord pactiser avec le diable, en la personne de Santo, bandit sanguinaire et avide de pouvoir. De son côté, Giovanni, l'aîné, las de la spirale infernale des vendettas, quitte l'île et part sur les traces de leur père, vers les Etats-Unis d'Amérique. Il faudra attendre quarante ans pour que leurs destins se rejoignent à nouveau.
Sous la plume enlevée de Philippe Pujol, la politique et la violence, aux racines de la tragédie corse, se font personnages à part entière. -
French deconnection ; au coeur des trafics
Philippe Pujol
- Robert laffont/wildprojec
- 16 Octobre 2014
- 9782221156827
L'enquête lauréate du Prix Albert-Londres 2014.
La French Connection, dans les années 1970, c'était la drogue fabriquée à Marseille et revendue aux États-Unis. La French Deconnection, aujourd'hui, c'est la drogue fabriquée au Maroc et revendue à Marseille. Avec les mêmes symptômes ici qu'à l'époque aux États-Unis : misère et ghettos. Enquête dans les cités, au coeur des trafics, dans les caves, auprès des choufs et des nourrices, des politiques et des braqueurs, des habitants et des caïds. " On dit qu'on ne peut pas entrer dans nos quartiers, moi je dis qu'on ne peut pas en sortir. " Mourad, 25 ans" Un autre regard sur des quartiers rongés par l'économie du cannabis. " Le Monde " Un électrochoc dans la couverture de l'actualité marseillaise et de ses quartiers nord. " Jury Albert-Londres Une coédition Robert Laffont / Wildproject -
En octobre 2010, le Front National dans une stratégie de "normalisation" idéologique écarte plusieurs militants proches des courants les plus extrémistes qui traversent le parti. Parmi eux, Yvan Benedetti est traduit devant la commission de discipline du mouvement pour cause de double appartenance au Front National et à L'Œuvre française, un groupuscule nationaliste extrême. Cet homme, au trouble passé, représentant d'une frange fasciste affirmée gommée par l'opération de communication du Front National, n'est autre que le cousin germain, à peine plus âgé, du journaliste prix Albert Londres, Philippe Pujol. Grand reporter, spécialiste des quartiers nord et de cette fabrique du monstre à l'œuvre dans ces cités, l'auteur s'interroge sur les destins croisés et pourtant opposés, dans une mise en regard fascinante. Il dresse le portrait de son double en négatif et tente au-delà des caricatures de dépeindre un fascisme plus contemporain qu'il n'y paraît. Dans un studio surchauffé parisien, autour d'une stèle de l'OAS, dans les pas des processions de la phalange en Espagne ou encore lors d'un rassemblement sur la tombe du Maréchal Pétain sur l'île d'Yeu, en reporter, Philippe Pujol, sonde l'âme rance et familière d'une idéologie française.
Prix Albert-Londres en 2014 pour ses articles " Quartiers shit " parus dans La Marseillaise, Philippe Pujol, 42 ans, a signé en 2016 La Fabrique du monstre aux éditions Les Arènes, succès critique et public. Il est également journaliste pour le site d'information en ligne suisse sept.info.
" Dix ans d'écart. Je n'ai aucun souvenir de l'été où il a choppé le virus du fascisme. Cas unique dans la famille, il n'a d'ailleurs depuis contaminé personne. On me l'a vaguement raconté, c'était au retour d'un camp scout, à ses quatorze ans, il chantait des hymnes militaires sous la douche et partait marcher des heures en treillis dans la montagne ; tout le monde se marrait. Il ne s'est depuis jamais arrêté de chanter ni de marcher. Vers son destin, le cœur léger. Son idéologie n'était pas mûre mais il en avait défini les bases : eux contre nous. Restait à bien situer les deux camps et à penser le plan de bataille. "
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Sous son ciel bleu, Marseille est un vrai jeu de domino. Noir. Blanc. L'économie de survie pousse le marché noir. Qui alimente les trafics d'armes et de drogue. Qui nourrissent la corruption immobilière. Qui vit du clientélisme électoral. Qui fabrique les petits malfrats, des minots de vingt ans, qui vont s'entretuer ensuite... Au bout du compte, ces facteurs ouvrent un boulevard au Front National. Depuis dix ans, Philippe Pujol, prix Albert-Londres 2014, plonge chaque jour dans un entrelacs d'HLM immondes, de crimes répétitifs, de drogues trafiquées, de règlements de comptes, de favoritisme et surtout d'humanité piétinée. Personne ne peut sortir de ces zones, dont les enfants ne connaissent même pas la mer. Personne ne veut rentrer. D'une délinquance à l'autre, à chaque nouvelle strate de populations immigrées, cette situation fabrique un monstre. Authentique héritier d'un Albert Londres plongé dans l'enfer du bagne de Cayenne, Philippe Pujol porte la plume loin dans cette plaie-là.
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Ceci n'est pas un roman ni un thriller et encore moins une biographie.
juste un recueil de pensées, de ressentis couchés sur papier.
instantané de vie d'un homme petit à petit détruit par sa meilleure ennemie comme j'aime a la nommer autrement dit : sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot.
diagnostiqué depuis fin 2011
cloué sur mon fauteuil depuis quelques années
les journées se résument à gamberger.
attendre des chercheurs une avancée
qui pourrait stopper cette saleté.
j'aime à penser que mon sale caractère pourra contribuer à m'aider à déjouer tous les pronostics jusqu'ici annoncés.