Depuis plus de deux siècles, Grasse et la parfumerie ne font qu'un. Les parfums parisiens aux noms célèbres, du N° 5 de Chanel aux plus récents, contiennent tous du génie grassois. Un parfum dans son flacon, est la dernière étape d'une longue chaîne de travaux minutieux et pénibles, tendus vers cette étonnante transmutation : comment capter une odeur ? Comment matérialiser l'immatériel, l'impalpable, l'éphémère ?
Les photos d'archives des usines Chiris, fondées en 1768, aujourd'hui disparues, témoignent de cette extraordinaire histoire, du travail des cultivateurs à celui des cueilleuses, de la livraison aux portes de l'usine au coeur des ateliers d'enfleurage, sans oublier les domaines coloniaux, qui s'étendent de la Chine à la Guyane, en passant par Java, le Congo, l'Algérie et le Maroc, se déroule sous nos yeux le film de cette alchimie.